Cantal Ink 2018 : Stéphane Chaudesaigues au 19/20 Auvergne
Mardi, 19 Septembre 2017
Pour mieux parler du présent et du futur du Cantal Ink, son fondateur et président Stéphane Chaudesaigues était l’invité du 19/20 France 3 Auvergne de Charline Collet le samedi 16 septembre 2017. Revoyez son intervention.
L’intervention de Stéphane Chaudesaigues au 19/20 Auvergne
Que retenir de ce passage télévisé ?
Le fondateur du Cantal Ink est revenu longuement sur la décision de l’équipe directionnelle de ne pas organiser de Cantal Ink en 2018. Le nerf de la guerre ? Les subventions. Depuis 6 années que l’entourage du tatoueur travaille sur le festival, des demandes de subventions ont été réalisées chaque année auprès du conseil départemental et du conseil régional. Le premier accorde, pour chaque édition, une enveloppe de 2 500 à 5 000 € pour l’événement ; nous attendons d’ailleurs un rendez-vous avec Bruno Faure, président du conseil départemental. Le second, en revanche, s’y est toujours refusé, en dépit d’entretiens, de budgets prévisionnels et d’envois de dossiers complets.
En 2017, le Cantal Ink a fait un – amer – progrès : nous avons enfin obtenu une réponse… nous précisant le caractère inéligible de notre événement.
Le Cantal Ink, grand absent du Pacte Cantal
À titre de comparaison et sans dénigrer aucun événement – pour nous, il est évident que tout ce qui se passe sur nos territoires est important et doit exister –, la région Auvergne-Rhône-Alpes a attribué ces 6 dernières années au titre du Pacte Cantal (chiffres publiés dans le journal régional La Montagne) :
- 600 000 € aux Etoiles du sport
- 1,26 million d’€ au Festival du Théâtre de rue d’Aurillac
- 66 000 € au Festival des Hautes-Terres de Saint-Flour
- 42 000 € au Festival de Boogie-woogie de Laroquebrou
Nous ne connaissons pas leurs critères d’éligibilité mais ne pouvons qu’exprimer notre surprise : comment un événement attirant chaque année plus de 10 000 personnes peut-il se voir ainsi renier de substantielles aides ?
Des soutiens du Cantal Ink réels et impliqués
Heureusement, le Cantal Ink jouit de partenaires privés ou semi-privés comme Audebert Boissons, Caleden ou encore Killer ink, qui nous sponsorisent à hauteur de 20 000 € au total. Citons également la ville de Saint-Flour ou la mairie de Chaudes-Aigues, qui nous aident en moyens techniques et en hommes. L’équipe technique du village, elle aussi, nous épaule – nous aurions beaucoup de mal à faire les choses sans eux. Enfin, certains commerçants et artisans se sont aussi mobilisés cette année pour animer les rues du village.
Un événement à 160 000 € en moyenne
Mais ces efforts conjugués ne suffisent pas. Notre enveloppe d’organisation oscille entre 140 000 et 180 000 €, et nous nous sentons vraiment abandonnés. En effet, tout le reste est réglé sur fonds propres, et nous mettons parfois plusieurs mois à solder les comptes. Pourtant, le chiffre d’affaires estimé en cote médiane pour l’édition 2014 fut de 652 792 € pour le tissu économique local et régional !
La région n’a pas le tatouage dans la peau
Aujourd’hui, après une 5ème édition, les discours de soutien ne suffisent malheureusement plus ; ni pour le moral, ni pour les finances. Les réactions ou, au contraire, le manque de réaction des instances dirigeantes de notre département et de notre région face à l’annonce de l’annulation du Cantal Ink en disent long. Nous pensons que le tatouage pose peut-être – sûrement ? – problème. Si nous avions organisé un festival du livre, des fleurs ou des reptiles, nous aurions peut-être bénéficié de plus d’aides… mais aussi de moins de monde.
