Des Caldaguès se réunissent pour évoquer l’avenir de Chaudes-Aigues

Mercredi, 28 Mars 2018

Fabienne, Bernard, Selim ou encore Cécile, co-organisatrice du Cantal Ink : ils se sont réunis en mars 2018 pour parler Chaudes-Aigues, entre casino, source du Par et thermoludisme. Résumé.

Chaudes-Aigues : la belle endormie ?

La rencontre était organisée par le journal régional La Montagne dans le cadre de la Tournée des bourgs. David Allignon y était et fait part de ses morceaux choisis dans l’article Chaudes-Aigues (Cantal), "la belle endormie", publié le 24 mars 2018 et toujours en ligne. "Amoureux de leur cité thermale", introduit le journaliste, "des Caldaguès ont partagé leur point de vue, lors du débat que nous avons organisé, sur une ville au potentiel économique, touristique indéniable mais selon eux, sous-exploité".

"Je vois les magasins fermer l’un après l’autre"

Ils étaient plusieurs à s’être réunis chez Biche, tenancière du pub Lou Gallic du village. Bernard est hôtelier. Fabienne, intermittente du spectacle. Selim, boucher. Valérie, curiste. Quant à Cécile, l’épouse de Stéphane Chaudesaigues, elle est l’une des actrices majeures du Festival du Tatouage de la commune. Fabienne est la première à tirer la sonnette d’alarme. "Je suis arrivée il y a 25 ans", déclare-t-elle, "et je vois les magasins fermer l’un après l’autre. Il n’y a aucune volonté d’aider des jeunes à reprendre des commerces".

Bernard, lui, expose un paradoxe : il rappelle que les jeunes "s’en vont parce qu’ils n’ont plus de boulot", mais tempère en rappelant que "d’autres personnes sont arrivées, comme Serge Vieira et Stéphane Chaudesaigues".

Des atouts "mal ou pas exploités du tout"

Pour Cécile, le village thermal "a beaucoup d’atouts mal ou pas exploités du tout". Elle prend l’exemple du casino de la ville, "moribond". Elle évoqué la fréquentation du lieu : "Les trois quarts de l’hôtel sont fermés. Pourtant, l’immeuble est magnifique. C’est vraiment dommage car c’est un produit d’appel que l’on est en train de perdre".

Une source laissée à l’abandon ?

L’eau s’invite rapidement dans l’échange. "On n’a les eaux les plus chaudes d’Europe et personne ne le sait", déplore Selim. "Cette eau pourrait être mieux exploitée pour le tourisme". Plus que la sous-exploitation de cet or bleu, Cécile regrette le manque de projet touristique à moyen et long terme pour la commune, et pas seulement. "Ce qui pêche peut-être aussi avec les commerces, c’est qu’ils ne sont pas ouverts tout l’hiver. […] Ici, on fonctionne encore au rythme des saisons. Aujourd’hui, les touristes ne fonctionnent plus comme ça. Ils viennent plus fréquemment et restent moins longtemps […]."

La solution, c’est peut-être Valérie qui la délivre. "Vous avez un patrimoine incroyable, sans compter les moyens culturels", adresse-t-elle avant d’établir une analogie avec sa commune d’Indre-et-Loire. "Chaudes-Aigues me fait penser à la ville de Loches […]. Il y a 20 ans, on l’appelait "La belle endormie". Puis on a eu un maire dynamique, qui s’est battu pour avoir des subventions". Depuis, les touristes répondent présents. Et si c’était ça, le remède aux maux de Chaudes-Aigues, et la clé du retour de sa convention de tattoo pas comme les autres ?

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