Les couleurs vont faire couler de l’encre en janvier 2014

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Lundi, 9 Décembre 2013

La palette de couleurs des tatoueurs risque fort de perdre d’éclat en début d’année, mais  Stéphane Chaudesaigues reste tout de même confiant « devant une telle absurdité ». Pour lui, cela n’aura d’autre effet que de booster la « clandestinité » des tatoueurs et « augmenter les risques liés à la santé » à un moment où toutes les mesures d’hygiènes sont consciencieusement prises par les tatoueurs professionnels.

Les couleurs vont faire couler de l’encre en janvier 2014

Les professionnels du tatouage espèrent encore voir la vie en couleur après le 1er janvier 2014. La raison de cette contrariété vient d’un arrêté qui risque d’entrer en vigueur sur l’utilisation d’encres colorées dans la création de tatouages. Ces encres sont dites nocives pour la santé et contiendraient des métaux lourds (mercure, fer, aluminium ou cuivre) les rendant cancérigènes d‘après l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). L’alarme qui a été donnée par le Syndicat national des dermatologue et vénérologues (SNDV) a « piqué » le Syndicat national des artistes tatoueurs (SNAT) créant une succession de ripostes, et les pétitions ont déjà créé le buzz sur internet. « Les tatouages n’ont jamais tué personne contrairement au tabac », s’enflamme Stéphane Chaudesaigues.

 

Et de rajouter : « Il est vrai qu’une encre peut en- gendrer une allergie, mais rien de plus. »

Cet arrêté « fixant la liste des substances qui ne peuvent pas entrer dans la composition des produits de tatouage » est une aberration pour le tatoueur renommé qui s’insurge contre un manque de preuve et de résultat.

« Les scientifiques ne sont pas en mesure de prouver qu’une encre colorée peut provoquer un cancer de la peau. Ils ne peuvent pas interdire comme ça des produits qui sont le gagne-pain de nombreux tatoueurs sur des présomptions. Combien vont de- voir stopper leur activité si on ne laisse pas le temps aux fabricants de se retourner ? ».

La palette de couleurs des tatoueurs risque fort de perdre d’éclat en début d’année, mais  Stéphane Chaudesaigues reste tout de même confiant « devant une telle absurdité ».

 

Pour lui, cela n’aura d’autre effet que de booster la « clandestinité » des tatoueurs et « augmenter les risques liés à la santé » à un moment où toutes les mesures d’hygiènes sont consciencieusement prises par les tatoueurs professionnels. « S’il y avait des dangers pour la santé, nous ne ferions pas ce métier. Nous nous battons pour être reconnus comme artisans afin de pouvoir former des apprentis, et pour que la première école de tatouage au monde naisse à Clermont-Ferrand. Là, on vient nous chercher dans notre corps, c’est presque une attaque à la liberté. Alors, lorsque les scientifiques auront des preuves valables, nous accepterons cette loi ».

Ludovic Hamelin

 

 

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