Les dogmes sur lesquels fut bâtie notre éducation en ont fait un temple sacré.

Lukas Zpira
Vendredi, 21 Juin 2013

"Qu’elles se posent dans une norme ou cherchent à en sortir, les transformations corporelles s’inscrivent dans une époque qui cherche ses marques et tente de poser les bases d’une humanité en devenir. Ces transformations posent des questions sur ce qui nous définit, définit nos actions, ou encore nos comportement sociaux, sur nos limites et celles de notre société".

 

Lukas Zpira crée en 2004 le mouvement Bødy Hacktiviste afin d'expliquer sa démarche, alors unique, et d engager une remise en question de l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes.

 

Il sera présent à la convention Cantal Ink en compagnie du sociologue du corps Philippe Liotard pour répondre à vos question lors d'une table ronde ouverte à tous , étudiants, journalistes, ou simples curieux.

Cette rencontre aborde les modifications corporelles d’un point de vue philosophique mais ne touchera pas les aspects purement techniques.

Pour Lukas Zpira, cela ne fait aucun doute : « L'histoire, que je ne réécrirai pas ici, a toujours donné au corps une place à part en le rattachant au divin.

 

Les dogmes sur lesquels fut bâtie notre éducation en ont fait un temple sacré.

Tout acte marque une transgression que seul osent entreprendre ceux qui ne croient plus en rien, mettant de facto la pratique dans la catégorie du socialement inacceptable.

Ce n'est que de par la désacralisation récente du corps que celui-ci se fit le médium d'artistes de plus en plus nombreux, dont le talent ne peut plus être ignoré, redonnant peu à peu aux tatouages et autres pratiques corporelles la place qui leur revient de droit. »

Le peu de considération accordé aux tatoueurs et aux tatoués pendant une large partie du XX° siècle découle directement de là. Il consiste à minorer les choix esthétiques et culturels de ceux dont le corpus de valeurs ne correspond a priori pas à la norme socialement dominante. Un phénomène qui pose évidemment question à  l’heure où, dix pour cents des Français avouant porter un tatouage, le regard que l’on peut porter sur cette pratique est en train de changer radicalement.

 

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