Exclusif : un authentique maître japonais participera au Cantal Ink 2016

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Vendredi, 15 Janvier 2016

L’ambiance est à l’euphorie dans l’équipe du Cantal Ink – une joie teintée d’un profond respect. Pour la première fois de son histoire, le Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues s’apprête à accueillir un véritable maître du tatouage japonais. Son nom ? Honda Tsuyoshi. Derrière lui : vingt-cinq années de tattoo, d’histoire nippone… et de contact avec les yakuzas. Portrait.

Qui est Maître Honda Tsuyoshi ?

Voilà près d’un quart de siècle qu’Honda Tsuyoshi tatoue. Au cours des cinq premières années de sa carrière, l’artiste nippon encrait avec des machines – jusqu’à ce qu’il suive l’enseignement qui allait changer sa vie.

Cette nouvelle voie, ce fut celle de l’irezumi, quatre syllabes desquelles les amateurs de tattoo asiatique sont familiers. Le terme désigne une forme spécifique de tatouage traditionnel japonais : cet art couvre de larges parties du corps humain… voire, dans les cas les plus ambitieux, son intégralité.

Dans l’imaginaire collectif, ces impressionnantes pièces encrées sont associées à la culture yakuza, nom japonais désignant le membre d’un groupe appartenant au crime organisé sur l’archipel. Sans fanfaronnade ni langue de bois, Honda Tsuyoshi évoque ce stéréotype… pour confirmer qu’environ 80 % de sa clientèle est apparentée à la culture yakuza. Le ton est donné.

Une perception unique du tatouage

Figure tutélaire contemporaine de l’irezumi, Honda Tsuyoshi travaille exclusivement à la main depuis plus de deux décennies, perpétuant ainsi une technique pratiquée de façon séculaire sur l’archipel. Interrogé sur le sujet, le maître observe une différence fondamentale entre l’irezumi et le tatouage artistique. Pour lui, le style qu’il pratique s’apparente à une sculpture. Réalisée entièrement à la main, elle obéit à des codes d’une extrême précision, quitte à se démarquer de l’esthétique moderne du tatouage.

Loin des travaux réalisés au quotidien par les tatoueurs modernes du Japon, l’irezumi pratiqué par Honda Tsuyoshi est rare dans l’archipel. C’est de cette caractéristique presque archaïque dont le maître s’apprête à faire la démonstration, les 2 et 3 juillet prochains, dans un petit village du Cantal.

La culture du tatouage traditionnel dans l’Empire du soleil levant

Entre la société japonaise et le tatouage, la relation est aussi trouble que passionnelle. Assimilé au crime organisé par le gouvernement, le tatouage s’est même vu un tant bannir par ce dernier. À l’instar des premiers tatoués de France – anciens prisonniers et prostituées en pole position –, ceux qui osaient arborer un tattoo sur l’archipel étaient exclus de la « bonne » société.

Mais paradoxalement, ce sont ces yakuzas, honnis par les instances dirigeantes, qui se sont faits les gardiens de l’irezumi, les anges noirs d’un tatouage traditionnel qui, aujourd’hui, n’est plus perpétué que par une poignée d’irréductibles maîtres. Parmi eux, on compte Honda Tsuyoshi : c’est dire l’immense fierté que toute l’équipe du Cantal Ink éprouve à l’idée de le recevoir.

Comment se faire tatouer par Maître Honda Tsuyoshi pendant le Cantal Ink ?

Honda Tsuyoshi ne parle pas la langue française, mais sera accompagné tout au long de son séjour par son apprenti, le français David Raspoutine. Si vous souhaitez avoir le privilège de passer entre les mains expertes du maître, l’équipe du Festival du Tatouage vous encourage à vous rapprocher de son élève.

Vous désirez aller plus loin ? Retrouvez le maître sur Instagram, ainsi qu’au Corsair Tattoo Ink, convention de tatouage partenaire du Cantal Ink !

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