La presse explique "pourquoi le Cantal Ink ne reviendra pas de sitôt"

Mercredi, 11 Juillet 2018

"Le week-end dernier, Chaudes-Aigues aurait pu vibrer au rythme des dermographes, avec le Cantal Ink. Mais, après leur édition la plus réussie, les organisateurs annonçaient une pause. Qui va durer". Ainsi commence l’article mis en ligne le 10 juillet 2018 sur le site du journal régional La Montagne, entre résignation et acceptation.

Plus de 10 000 participants… et plus rien ?

"Des conventions, ou salons du tatouage, il y en a maintenant partout", poursuit le journal. Avant d’ajouter "et bientôt à Aurillac", commune à une centaine de kilomètres de Chaudes-Aigues. "Partout sauf à Chaudes-Aigues, où le Cantal Ink, précurseur en la matière, avait pourtant pour sa 5ème édition charrié plus de 10 000 spectateurs dans le sillage des meilleurs spécialistes mondiaux".

Une rencontre délaissée par les collectivités

La Montagne nous propose un flashback douze mois plus tôt. "Il y a un an, les organisateurs, le couple Chaudesaigues, annonçait une pause, lassés du « manque de soutien » des collectivités". Citée par le journal, Cécile Chaudesaigues déclare : "Et on ne parlait pas que d’argent, même si ça compte ! Les collectivités auraient pu nous faire profiter de leurs réseaux, pour avoir une scène, pour faciliter la communication…" Au final, rien de tout cela.

Un soutien populaire qui fait chaud au cœur

C’est ensuite Stéphane Chaudesaigues qui prend la parole. Le fondateur de la rencontre révèle que "beaucoup de gens projetaient de venir quand même à Chaudes-Aigues le premier week-end de juillet, pour montrer leur soutien. Beaucoup de tatoueurs aussi. On a mis le holà, pour ne pas jeter de l’huile sur le feu". Stéphane Chaudesaigues fait un clin d’œil à la convention partenaire du Cantal Ink, le Corsair Tattoo Ink : "On a fait avancer d’une semaine le salon du tatouage de Saint-Malo, pour être sûr que personne ne viendrait ici".

Mais le couple qui porte le même nom que le village déplore qu’au niveau local, rien n’ait été produit pour soutenir la rencontre. "Aucun politique, ou presque, n’a pris de nouvelles, ne nous a soutenus sur ce dossier. Et sur Chaudes-Aigues, rien non plus", regrette le tatoueur. Avant de questionner : "On se demande si la municipalité veut du festival".

Le Cantal Ink de retour après 2020 ?

La conséquence de ce discours ambigu ? "Des relations très froides avec la municipalité" relevées par le quotidien, qui interroge Stéphane Chaudesaigues sur la suite de la rencontre. "Je ne peux pas me résoudre à organiser le Festival ailleurs", admet l’intéressé. "Donc je pense qu’il est plus sage d’attendre la fin de ce mandat. Après, on verra ce qu’il se passera, et si on relance l’événement".

Le droit de réponse de Stéphane Chaudesaigues au maire de Chaudes-Aigues

Alors que le Cantal Ink semble prêt à figurer parmi les thèmes principaux des prochaines municipales (fixées à 2020), le maire a répliqué. "Je n’ai jamais dit que je ne voulais pas du Festival du Tatouage", s’est justifié René Molines devant La Montagne. L’élu se défend en expliquant que "le tourisme, comme l’économie, ce ne sont pas les compétences de la commune, mais celles de l’intercommunalité. Mais quand on veut noyer son chien, on l’accuse d’avoir la rage…" Un adage jugé bien mal à propos par Stéphane Chaudesaigues, qui s’est accordé sur son blog un cinglant droit de réponse

@Photos : Jérôme Mauraisin

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