S.O.S couleur pour le tatouage en danger, l'aide du Sénateur Pierre Jarlier

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Dimanche, 17 Novembre 2013

M. Le Sénateur, Pierre Jarlier mandate son attachée parlementaire et saisit le dossier, le jour de l’ouverture du congrès sur les encres justement, à Copenhague, mercredi 13 novembre 2013.

 

 

Le souci que nous rencontrons avec l’arrêté de 2001 concernant les rouges à lèvres et les teintures pour cheveux, qui n’est pas adapté à notre profession mais qui va pourtant grandement nous pénaliser (tant les tatoueurs que les tatoués).

 

M. Le Sénateur, Pierre Jarlier

En effet, au 1er janvier 2014 nous n’aurons plus le droit d’utiliser les encres couleurs.

Le principe de précaution du gouvernement entre en action

Ce qui me paraît le plus aberrant c’est que les produits listés dans l’index de l’arrêté de 2001 ne concernent pas les produits de tatouage.

Nous sommes tout à fait pour que notre profession soit mieux cadrée cependant il faut le faire correctement et prendre le temps de prendre les bonnes décisions.

Les fabricants d’encre font passer des tests à leurs produits cependant comme il n y a pas de laboratoire certifié par les institutions européennes ou françaises ce sont des tests qui sont fait par des laboratoires nationaux (allemands,  danois, américains) et dont apparemment la France ne veut pas reconnaître les résultats.
 

 

Ce sont pourtant (comme pour tous les autres produits cosmétiques) aux fabricants d’amener les tests d’innocuité sur leurs produits, mais pour les encres ça ne marche apparemment pas comme ça. Pourquoi serait-ce différent ?

Les fabricants veulent bien faire réaliser des tests en France mais là où notre pays se situait premier pays mondial en recherche et développement en essais cliniques il y a deux ans nous sommes passés au 20ème rang à cause de la lourdeur administrative. Pour obtenir la moindre autorisation de test il faut 1 an et demi.

De plus la loi sur la cosmétique a changé le 11 juillet dernier et donc tous les toxicologues et laboratoires sont submergés car tous les produits sur le marché français doivent être re-testés.

Sans parler qu’il paraît très difficile au SNAT d’avoir un interlocuteur concernant ce dossier du côté du ministère de la santé ou autres instances.

Nous sommes tout à fait d’accord de faire homologuer les produits que nous utilisons cela paraît normal mais nous avons besoin d’un délai pour faire les tests,  monter un dossier et surtout défendre notre profession.

Le principe de précaution pourquoi pas, mais nous avons par exemple beaucoup plus de recul sur les effets « secondaires » du tatouage sur le corps (qui sont nuls sauf pour certaines personnes allergiques à certains composants des encres, particulièrement le rouge et ses dérivés), mais alors pourquoi autoriser la cigarettes électroniques pour laquelle nous n’avons pas du tout de certitude quant aux effets du propylène glycol inhalé.

Une réalisation exeptionelle, d'un tatouage en couleur, réalisé par Nikko Hurtado, pendant le Festival du Tatouage de ChaudesAigues.

Il y a donc des produits dont la toxicité est douteuse mais qui sont pourtant autorisés.

 

Un produit cosmétique tel que l’entend la définition est un produit utilisé par l’homme pour embellir le corps, le tatouage entrerait donc bien dans cette catégorie.

Les fabricants et vendeurs doivent pouvoir faire entendre qu’ils ont de bonnes pratiques de fabrication, que l’étiquetage est normé et que les encres sont stockées dans de bonnes conditions.

Cependant nous ne parvenons pas à nous faire entendre.

 Nous demandons juste que le dossier concernant les encres de tatouage soit rouvert par l’administration qui s’en occupe et que nous puissions avoir accès aux tests qui auraient été fait (qui justifieraient la décision de la France), et surtout un délai d’au minimum 18 mois afin de préparer avec les professionnels de l’industrie du tatouage un dossier qui prouverait que les produits utilisés actuellement n’ont besoin que d’un étiquetage correspondant à la législation européenne ou française.

L’attachée parlementaire de M. Le Sénateur, s’occupe de trouver le meilleur interlocuteur possible pour nous aider sur ce dossier, et va se mettre en relation avec le SNAT, syndicat national des artistes tatoueurs, pour étudier le dossier qu’il ont étoffé au fil de leurs interventions et après plusieurs années de travail acharné.
 

 

Cette nouvelle arrive à un moment  capital pour une action que nous menons auprès de la région, avec l’aide de M. Souchon, président du conseil régional d’Auvergne, pour la reconnaissance du statut de tatoueur, en tant que métier.

Rattaché à l’artisanat le statut d’artisan tatoueur, nous permettrait d’accéder à la formation et donc à la possibilité de recevoir des apprentis dans nos ateliers, avec un véritable statut.

M. Sapin, ministre du travail a été très attentif à nos remarques, à notre projet et a accepté d’instruire le dossier.

 

Une autre bonne nouvelle, les informations recueillies auprès de la maison des artistes, nous indiquent qu’ils  travaillent de leur côté pour un statut plus artistique, celui de l’artiste tatoueur.
 

 

Sous certaines conditions, relatives à une production bien sûr personnelle.

Donc beaucoup de bonnes nouvelles potentielles qui arrivent à un moment ou le dossier des encres, ne devrait pas être un obstacle pour l’évolution du tatouage Français.

Merci encore à M. Pierre Jarlier.

À suivre …

Mais en attendant signez svp la pétission, nous devons  tous être solidaire.

http://www.avaaz.org/fr/petition/Non_a_larret_des_couleurs_des_tatouages/?cSjxjgb

 

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