CHAUDES-AIGUES 1.570 kilomètres pour un tatouage...

Saint-Flour Arrondissement. CHAUDES-AIGUES

1.570 kilomètres pour un tatouage...

Patrick et Christine vivent et travaillent à Béthune dans le Pas-de-Calais.

 

Ils nourrissent deux passions : le vélo et le tatouage.

Lui est artisan spécialisé́ dans le montage de roues de bicyclette sur mesure, elle responsable de laboratoire dans une sucrerie.

Ces gens du Nord ont décidé́ de participer au premier festival de tatouage de la cité thermale, mais ils en ont profité aussi pour effectuer le tour du Massif Central avec trois semaines de bicyclette pour enfin arriver en Caldaguès un mercredi de pluie et de bruine, avec la bonne surprise de ne pas avoir à grimper une côte supplémentaire pour s’installer au camping du Couffour.

 

« C’est le tattoo, faut assumer... »

Le vélo, ils y sont habitués, mais pratiquer au plat pays est une chose et s’embarquer pour l’Auvergne avec ses hauts et ses bas en est une autre. On aime ou pas. Ils connaissaient un peu la région du côté́ de Mauriac et s’étaient promis de revenir en Auvergne. Les voilà donc, samedi 6 juillet, les premiers de la file d’attente : elle va se faire « piquer » par Bug’s. Ils patienteront plus d’une heure avant de pénétrer dans le Saint des saints.

Elle possède déjà̀ un tatouage sur un mollet exécuté́ par Stéphane Chaudesaigues dans son atelier parisien de « la bête humaine » une reproduction du cri de Munch. L’expression de son état psychologique à ce moment là̀. Là ce sera plus paisible, mais aussi long, il s’agit simplement de deux amoureux à vélo qui s’embrassent. Quelques heures à souffrir et la satisfaction d’une œuvre d’art sur la peau du bras droit. « C’est douloureux, les deux premières heures ça va. Et puis c’est délicat, mais supportable. Il faut se concentrer sur sa respiration, ça tanne dans tous les sens du terme durant 6 heures. C’est le tattoo, faut assumer aussi, c’est un choix ». Lui est également tatoué depuis l’âge de 18 ans, une erreur de jeunesse qu’il fera masquer. Puis à 30 ans pour incorporer sur son avant-bras droit l’ex­ pression des séquelles d’un accident. Le troisième il y a trois semaines. Sur leur VTT customisé pour la route, ils ont donc accompli le trajet, 1.570 kilomètres, comme un pèlerinage pour « découvrir des paysages splendides ».

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